jeudi 26 juillet 2007

Comité de lecture 2007

Le comité de lecture "Vivre livre" de Val d'Isère se réunira du 13 août au 12 décembre 2007.

Tous les lundis, ses 30 membres décrypteront les romans de la rentrée littéraire.

Vous trouverez leurs avis dans les "commentaires" ci-dessous.

Vous êtes tous conviés à participer aux réunions, tous les lundis à 18h30
au "Relais du ski/La Bailletta"*

A bientôt!

*Merci René pour ton soutien!

70 commentaires:

Martine a dit…

Oui, je sais un 1er livre "facile" pour cette rentrée littéraire 2007 : un triller terrifiant de Franck Thilliez "la mémoire fantôme".
J'ai été captivée par cette histoire magnifiquement ficelée et où l'on est vraiment surpris par le dénouement.
Très bien écrit.

brigitte a dit…

Tout a fait raison Martine, quelle meilleure facon de commencer l'été? Avec un exellent thriller bien sur!Et celui de Franck Thilliez l'est sans aucun doute. Intigue bien pensée, suspense insoutenable et une fin étonnante.
PI: 3.1415926535................
"que j'aime a faire apprendre un nombre utile aux sages..."
Qui a dit ca? je ne sais plus!
Bonne rentrée littéraire a tous.

nic a dit…

Ce que je sais by Andrew Cowan
Portrait caustique et tres fidele de la societe contemporaine Anglaise. Superbe description d'une mid-life crisis

nic a dit…

Pavillon noir by Thibaut de St Pol
Bien sur ce n'est pas de la litterature mais helas ce n'est pas non plus un bon techno. C'est date et c'etait probablement deja perime avant d'etre imprime. Je n'en ai lu que la moitie mais n'irai pas au dela.

nic a dit…

De grace et de verite by Jennifer Johnston
Solitude sur fond de guerre. Inattendu. Doit-on toujours connaitre la verite?

nic a dit…

Passer le pont by Pia Petersen
ou...
En attendant Nathan

Lancinant monologue interieur, profonde solitude, voyage-decouverte au centre de soi-meme, progres personnel par deconstruction-reconstruction.
Intense, captivant, envoutant, deconcertant et perturbant.
Serait-ce l'un des romans les plus originaux de l'annee?

Violaine a dit…

Très bon début avec "Mémoire fantome " de Franck Thilliez.
J'ai aussi beaucoup apprécié " Le Privilège des rêveurs" de Stephanie Janicot, " Mon nom est Salma" de Fadia Faquir .
J'ai dévoré avec grands plaisirs
" Villa des Hommes " de Denis Guedj et " des Vivants et des Ombres " de Diane Meur.
" Ce qui demeure" d'Alice Dermott et "Un jour ou vous n'aimerez plus qu'elle" de JP Chevrier étaient bien mais sans plus.
A élimer "Les normales saisonnières" de Pierre Pelot nul et incompréhensible!!!!
Bonnes lectures

Anonyme a dit…

Moi, j'ai beaucoup aimé "Pavillon noir". Je ne suis pas d'accord avec nic. C'est efficace et l'écriture est fascinante. Ce serait même mon coup de coeur.

nic a dit…

Le seul interet de ce livre aurait ete la techno. Malheureusement il est techno-retro (i.e. du siecle dernier)

nic a dit…

Le syndrome d'Ulysse by Santiago Gamboa

Tres bon roman d’apprentissage, interessant, passionant, tres finement observe, emaille de verites profondes sur la vie en general et specialement sur l'ecriture, la litterature, l'exil, l'amitie. Analyse des subtiles intrications entre la vie et la littérature, toutefois certaines scenes resonnent trop juste pour n'etre que le fruit de sa pure imagination.
Servi par l'elegance de la traduction. Evidemment il est beaucoup plus facile de traduire les langues latines entre elles que d'une langue anglo-saxonne vers une langue latine et vice versa.

Anonyme a dit…

J'ai bien aimé "Il ne vous reste qu'une photo à prendre" de Laurent Graff, très sympa à lire qui finit sur une touche d'espoir...
"Ni d'Eve ni d'Adam" d'Amelie Nothomb, une écriture qui coule toute seule, agréable.
J'ai lu aussi "Pavillon noir" de Thibaut de St Pol, après un début un peu long, on se laisse prendre au jeu et on veut savoir où l'auteur veut nous mener... J'ai eu un peu de mal avec "Mon nom est Salma" de Fadia Faqir,dans lequel j'étais désorientée, l'auteur navigue dans le temps à chaque paragraphe...Néanmoins un beau livre qui mérite d'aller au bout...
J'ai moins aimé "La délégation Norvégienne" de Hiugo Boris.

Anonyme a dit…

"Ni d'Eve ni d'Adam" d'Amelie Nothomb, écriture toujours aussi folle, contrairement à ce que l'on pourrait penser l'histoire est légère. La façon dont elle parle des ses péripéties amoureuses à Tokyo est pleine d'anecdotes plus farfelues et rigolotes les unes que les autres.

Anonyme a dit…
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
Anonyme a dit…

Diane Meur "Les vivants et les ombres":
Livre que j'ai lu avec grand plaisir.L'écriture est vive, intéressante, avec de la fraîcheur.J'ai aimé suivre les différents personnages de cette saga familiale dans la Pologne du 19ème siècle, racontée du point de vue de la maison.

Doris Lessing "Un enfant de l'amour":
Livre que j'ai lu d'une traite.Sans grand ennui ni grand intérêt.Bof...

Anonyme a dit…

Gilles Leroy "Alabama song":
Bon livre qui, pour une fois, donne une image différente de cette femme (Zelda Fitzgerald) qui souffre de jalousie envers son mari. C'est agréable à lire.

Arnon Grunberg "Le messie juif":
L'écriture est irrésistible, souvent pleine d'humour, surtout au début.Il manque d'explications sur le monde juif, les personnages sont ubuesques, le côté homo est trop appuyé, même s'il dégage del'amour.Le côté politique de la fin est terrible.
Au final, ce livre est une utopie terrifiante, il faut le lire au 3ème degré et c'est très bien.

Anonyme a dit…

Hugues Royer "Daddy blue":
C'est un récit fluide, qui se lit vite.L'écriture est linéaire, sans émergences.On a jamais envie d'abandonner la lecture;pour autant, on n'entre pas dans l'histoire comme cela peut arriver pour les bons romans.
Le récit est descriptif, pas captivant.Ecrit au passé simple, avec de nombreux imparfaits du subjonctif, il se déroule au quotidien mettant en scène des petits morceaux de vie très concrets mais ne traduit pas vraiment le réel et n'implique pas pleinement le lecteur.
Le sujet ne manque pourtant pas d'interêt: deux destins qui se croisent, l'un qui se construit, l'autre qui se défait. L'idée d'une vie qui en remplace une autre pourrait, sans excès philosophique, donner lieu à des développements plus élaborés, l'auteur étant par ailleurs professeur de philosophie.
En conclusion, un livre qui se lit mais laisse un goût d'inachevé et ne suscite pas l'enthousiasme.

Anonyme a dit…

Alain Fleischer "Quelques obscurcissements":
Le livre commence par une préface de 14 pages où l'auteur nous explique en termes pompeux pourquoi ce livre prend la place d'un livre écrit précédemment sous un autre titre... explications dont le lecteur que je suis se fiche éperdument.
Quant au livre, l'histoire est sans aucun intérêt et l'auteur m'ennuie avec "son sourire niais" et "son terrible accent hongrois".

Wu Ming 1 "New Thing":
A travers une intrigue policière, le livre aborde la lutte de la communauté noire dans les années 60 pour la reconnaissance de ses droits civiques et pour l'intégration raciale.L'histoire se passe dans le milieu du Jazz d'avant-garde: le free jazz ou "New Thing" créé par des musiciens noirs en révolte qui se disaient "guerriers de la culture noire".
Le découpage du texte en paragraphes très courts qui n'ont pas de lien entre eux et le style haché sont assez déconcertants pour le lecteur qui ne sait pas toujours où il est. En outre, si on ne connaît pas un peu l'histoire du jazz, je doute que le lecteur non amateur prenne du plaisir à la lecture de ce livre.

Gérard de Cortanze "De Gaulle en maillot de bain":
Autobiographie sur la jeunesse de l'auteur dans les années 50/60. C'est gentillet et sans grand intérêt sauf pour faire l'inventaire des produits apparus au cours de ces années...

Khaled Hosseini "Mille soleils splendides":
Epopée de deux femmes afghanes à travers l'Afghanistan des années 60 à nos jours.Le livre se lit bien et a le mérite de rappeler le triste destin de ce pays en proie à la violence et au chaos et à la situation tragique des femmes dans les pays islamiques.

Philippe Claudel "Le rapport de Brodeck":
A travers la shoah, abordée de façon très discrète -le mot "juif" n'est jamais cité- le livre traite surtout des rapports entre les hommes et "l'étranger". C'est un grand livre où la bêtise, la peur et la lâcheté des hommes sont montrés sans réserve

Duong Thu Huong "Itinéraire d'enfance":
Pérégrination de deux fillettes qui traversent le Viet Nam pour rejoindre le père de l'une d'elles.Livre un peu larmoyant (on pleure même beaucoup) qui se passe dans un univers manichéen bien dans la lignée des romans communistes des années 50 avec des très bons, les paysans pauvres et des très méchants, les bourgeois aisés. Il faut préciser que ce roman a été écrit en 1985.

Natacha Appanah "Le dernier frère":
Belle histoire racontée avec beaucoup de pudeur. Très beau livre.

Emmanuel Loi "Le Téméraire":
Roman historique sur la vie de Charles le Téméraire. Passionnant.

Anonyme a dit…

-Gilles Leroy "Alabama song":
La vie des Fitzgerald racontée par Zelda.Deux partenaires à l'égo puissant qui s'affrontent et se déchirent dans la création et la destruction.
Même si le sujet n'est pas neuf, l'auteur nous fait bien partager l'époque et le milieu littéraire avec ses grandeurs et sa superficialité. Belle atmosphère, lourde et désespérée qui nous rend Zelda attachante.

-Laurent Gaudé "La nuit Mozambique":
Petit recueil de nouvelles sensibles d'où ressortent tous les thèmes chers à l'auteur.L'écriture est toujours aussi agréable et touchante,même si les sujets restent assez noirs et désabusés.

-Philippe Claudel "Le rapport de Brodeck":
Voilà un livre qui montre comment on peut aborder des sujets difficiles et cependant primordiaux sans tomber pour celà dans la démonstration théorisée, l'horreur inutile ou le pathos. Ce roman métaphorique nous retrace l'histoire universelle à travers le microcosme d'un village (Est de la France ou Autriche?. S'y jouera le drame de toute les lachetés et compromissions de l'homme face à l'atrocité. L'autre "l'anderer" étant le miroir et l'élément déclencheur des bassesses qui sont en chacun: Brodeck en fera le rapport.Magnifique!

-Pierre Pelot "Les normales saisonnières":
C'est supposé être un roman policier? Le héros vient au fin fond de la Bretagne pour visiblement tuer un mec qui lui a piqué sa femme.
Le problème, c'est qu'on s'ennuie d'abord et que l'on ne comprend rien ensuite.
La 4ème de couv. dit d'entrée "C'est vrai qu'il se passe quelquefois des choses insensées et qu'on ne comprend pas"
(Ben oui, si elles n'ont pas de sens, je confirme, il n'y a rien à comprendre...)Cela dit et en dehors du pléonasme, c'était une façon de nous prévenir de ce qui nous attendait.A éviter donc...

-Olivier Adam "A l'abri de rien"
Adam est un écrivain humaniste et sans concessions. Evidemment, ça peut déranger: c'est noir, dur, difficilement soutenable et ça n'a rien d'une bluette de "chick lit".
L'accumulation de désespérance peut être dure à avaler car aucun fard ne cache la dure réalité de la vie des personnages: ils sont tous au fond du trou et s'y enfoncent inexorablement.L'écriture n'est qu'un stylet affuté pour en appuyer l'effet.On ne sort pas indemne d'un tel récit et on en garde des traces au fond de soi.

-Eric Neuhoff "Pension alimentaire":
Le héros travaille dans une maison d'édition, fréquente les endroits chics, se fait piquer sa femme par un type vulgaire mais bourré aux as, bouffe dans plein de bons restos et voit plein de films.Bref, il s'emmerde.
ça se lit vite et ça s'oublie encore plus vite.Une phrase culte cependant:"Le dernier film de Clint Eastwood n'était pas le meilleur".Le dernier livre d'Eric Neuhoff non plus.

-Marianne Rubinstein "Le journal de Yaël Koppman":
Yaël veut écrire sur Angélica Garnett, filleule de Keynes, sujet de ses travaux universitaires, mais surtout nièce de Virginia Woolf.
Beaucoup de choses sur le groupe de Bloomsbury et V.Woolf, un peu brouillonnes, sexuellement et littérairement parlant...
Les personnages sont sympas et un humour juif assez flagellant met les deux sujets, Garnett et Koppman en miroir, et permet à Yaël de faire le bilan sur elle-même. INtéressant mais brouillon.

-Emmanuel Loi "Le Téméraire"
Ni une vraie biographie ni un roman historique, ça navigue un peu sans grand souffle. Même si on le lit sans déplaisir, on n'en apprend pas grand chose.

-Andréa Camilleri "La pension Eva"
Oeuvre autobiographique où l'auteur raconte sa jeunesse, son initiation sexuelle et sa fascination pour le bordel local.C'est frais et enlevé, même si la traduction en français du patois sicilien est parfois un peu lourde.On retrouve l'esprit du réalisme fantastique cher aux auteurs sud américain tels que Sépulvéda ou Garcia Marquez.A lire.

-Patrick Cloux "Mon libraire...":
Construit en petit chapitres égrénant les differents aspects du métier, ce petit livre est une ode aux libraires. On y apprend les difficultés et les joies d'un métier-passion.
Ce n'est pas un roman mais la dure réalité...

-Alessandro Barbero "Poète à la barre":
Une année dans la vie de l'excentrique poète D'Annunzio, celle où il occupa Fiume, en 1919-1920.
Le récit nous en est fait par son aide de camp et cette "commune", utopique et poétique nous est transcrite avec toutes ses folies et ses rêves.
D'Annunzio vit là son chant du cygne, c'est la fin d'un monde qui annonce la sienne.

-Amélie Nothomb "Ni d'Eve ni d'Adam":
Amélie nous ramène au Japon et c'est pas plus mal!
Ses amours avec un japonais atypique (on l'aurait mal imaginé avec un japoniais)sont pleines de verve et on ne s'ennuie pas. Moins de références culturelles que d'habitude (Zarathoustra, celui qui parlaitt ainsi)mais plus d'humour.
Ce qui est génial avec Amélie c'est quon s'attend tellement, à chaque rentrée, à être déçu par un roman minimaliste écrit en gros caractères pour mal voyant,que lorsque c'est à peine meilleur, on crie au chef d'oeuvre...Il faudra donc se méfier des trois prochains!

-Michèle Lesbre "le canapé rouge"
A chaque roman, M.Lesbre m'impressionne: belle écriture, subtile réflexion, ici l'éloignement qui rapproche, petites touches impressionnistes sur les gens et les paysages du transsiberien et continuellement ce canapé rouge où se tient sa voisine à qui elle fait la lecture.
Magnifique!

-Patrick et Olivier Poivre d'Arvor "J'ai tant rêvé de toi"
Et ils se sont mis à deux pour écrire ça?
Bon, ça se lit bien, c'est vrai, mais c'est tellement convenu que je n'y crois pas une seconde.Tout sent le roman fabriqué pour décrocher le goncourt: réminiscences du drame privé, un peu de sexe, du dépaysement et du drame.joutez une petite caution culturelle avec Desnos, la poésie, les évenements de Prague et Jack et voilà, on est sur la liste du Goncourt.
Tout ce que je déteste.

-Natacha Appanah "Le dernier frère"
Beau roman d'une grande sensibilité sur une histoire difficile.
Le mélange de tristesse et de joie, de malheur et de bonheur, d'amitié et d'horreur, de générosité et de dureté, tout cela servi par une belle écriture ne peut laisser insensible. Un des très bons romans de cette rentrée.

Anonyme a dit…

-Yasmina Reza "l'aube le soir ou la nuit" (Sans virgule, ça fait plus chic):
Le "teasing" Flammarion et les journalistes politiques des deux bords en ont fait le succès de ce début de saison.
Je remarque que ce livre à qui on prédisait le Goncourt ne figure pas sur la première liste de ce prix ni sur celles du Médicis et du Fémina: Tant mieux!
J'aime bien Reza (qui, visiblement, préfère Glucksman à Onfray) mais sa dramaturgie d'une campagne me laisse froid. Je me fiche des tics et des petites phrases "off" de campagne. Où est la littérature dans tout ça? Dans la coupe de cheveux de Bouteflika, dans les vagues références à la tragédie ou dans l'écriture minimaliste?
Elle a participé, peut-être malgré elle, (et encore, son égo me semble bien à la mesure de son sujet, on y sent une tendresse envers "le petit garçon", suspecte et peu objective), a une entreprise marchande bien orchestrée et au fond, sans intérêt.Un essai à la rigueur. De la littérature, sûrement pas!

Anonyme a dit…

Jacques A.Bertrand "J'aime pas les autres":
Depuis sa prime jeunesse, les autres ont toujours posé probleme à Anatole: les profs (et déjà, son père instituteur) les copains, l'armée, les filles. L'enfer, c'est les autres et d'ailleurs Sartre et Beauvoir nous le disent ici dans des dialogues imaginaires mais savoureux.On se marre tout le temps avec cet humour de poète désabusé qui accompagne tous les romans de J.A.B.
Beaucoup d'autodérision qui font de ce (court) roman un bol d'air frais dans une rentrée française où on ne rit pas beaucoup...

Violaine a dit…

Le privilège des rêveurs
Stéphanie Janicot
"Tout rêve est cannibale. Que faut il accepter de perdre pour réaliser son rêve?"
En lisant prestement la jaquette de ce livre, je ne m'attendais pas du tout à ce style de livre.
très bien écrit.
très bien construit.
un chapitre par personnage, avec leurs points de vue, ou ils se croisent
très prenant
se li très facilement
assez choquant comme déroulement et fin...
J'ai bien aimé.



Villa des Hommes
Denis Guedj

Improbable histoire d'amitié entre deux compagnons de chambre dans un asile psychatrique
Au fil du livre les monologues mathématiques deviennent des discussions interessantes ou les personnages se dévoilent peu à peu.
Quelques longueurs.
une superbe histoire tout de même.
J'ai bien aimé malgré la construction d'un seul bloc sans chapitre différente de "Zéro".
Certains passages nous font beaucoup réfléchir, d'autres rire, d'autres sourire.
un très bon moment.

La mémoire fantome
Franch tilliez
Très bon polar.
L'héroïne de 'La Chambre des morts" est de retour dans de nouvelles aventures térifiantes.
L'histoire est très bien écrite , incroyablement menée avec du suspense jusqu'au bout.
De nombreuses références médicales sur la mémoire enrichissent l'ouvrage.
j'ai adoré.

Amour
Doris Lessing
Beaucoup de notes du tarducteur
Beaucoup de détails
Pas de chapitre
tout d'un bloc
Je n'ai pas accroché et l'ai laissé tombé à la 77ème page.

Mon nom est Salma
Fadia Faquir

Terrible histoire d'une immigrée arabe en Angleterre.
Style déroutant au début.
Mais après quelques pages on s'habitue aux nombreux flashbacks dans les chapitres.
Très bien écrit.
Prenant jusqu'au dernier point.
le livre seble sentir la sauge et les épices.
j'ai beaucoup aimé.

Les normales saisonnières
Pierre Pelot
Rien compris
Bizarrement écrit
A éliminer

Les Ombres et les Vivants
Diane Meur

Très bien écrit
J'ai adoré l'originalité de la narration par la maison
Sympa et très dépaysant

Iténiraire d'enfance
Duong Thu Huong

Histoire de deux ado qui fuient le village suite à une injustice à l'école pour rejoindre le père de Bé.
Formidable voyage, aventure, leçon de vie.
très bien écrit, beaucoup de détails
On respire les plats
Nous pénétrons dans la jungle, craignons le tigre...
GENIAL
MON CHOUCHOU

La délégation norvégienne
Hugo Boris
Un huis clos un peu comme avec Agathie Christie mais en beacoup beaucoup moins bien.
Ambianec glauque dans ce chalet norvégien. Meutre dans l'air.
Se lit vite mais décévant

Le rapport de Brodeck
Philippe Claudel

Je n'ai pas accroché

Anonyme a dit…

"les merveilles du monde" (Cécilia HOUDART). Un roman "calme", trop calme... une histoitre plate, je ne me souviens même plus de son contenu et des personnages !!!
"la délégation Norvégienne" (Hugo BORIS). 5 hommes et 2 femmes réunis pour une partie de chasse dans un chalet du Grand Nord ; coupés du monde, ils ont la sensation que quelqu'un les observe...écrit dans un syle vif et moderne, j'ai beaucoup apparécié ce roman au climat lourd et opressant.

Anonyme a dit…

Ghislaine Dunant, un effondrement
Une femme décroche : elle devient spectatrice de sa propre vie, elle n'arrive plus à faire les gestes simples du quotidien. Hospitalisée, elle raconte son séjour dans un lieu impersonnel, entourée de gens vidés d'eux-mêmes.
Livre qui sonne juste sur : qu'est-ce qu'exister ?

Anonyme a dit…

Yannick Haenel "Cercle"
J'ai trouvé mon livre !
C'est un livre qui invite à prendre le large, à quitter le "troupeau", le quotidien, le monde régi par l'argent, à reconquérir sa liberté et ce dès la 1ère phrase : "C'est maintenant qu'il faut reprendre vie".
C'est plein de couleurs, plein d'érotisme, plein de littérature.
C'est un hymne au pouvoir des PHRASES à la fois protectrices et agissant comme "détonateur".
Les phrases coïncident avec la vie, la littérature coïncide avec la vie.
Mais c'est un livre également hanté par la Shoah, la "destruktion" (en allemand), la disparition.
C'est un très grand livre, très dense, à garder toujours dans la doublure de son manteau, même l'été.

Celia Houdart "Les merveilles du monde"
Livre où alternent des phrases plates, très "vie ordinaire" avec des phrases très artificielles, très "je pose". Le titre du livre fait écho au "livre des merveilles du monde", le journal de voyage de Marco Polo, mais attention dans une édition russe de 1823. Tout est dit.

Christophe Léon "Journal d'un étudiant japonais à Paris"
Tous les clichés sur le Japon sont réunis. Ces Japonais, tous des malades fétichistes et anthropophages.
Heureusement, ce roman est très court !
L'auteur joue sur la confusion des personnages. Qui est qui ?
Franchement, on s'en fout.

Christophe Donner "Un roi sans lendemain"
Vive la dentelle made in France, vive les jésuites, vive le Roi. A qui la faute si tout cela a disparu ?
A J-R Hebert, créateur du "Père Duchesne", "un peu l'ancêtre du Canard Enchaîné".
Ce livre n'est pas à la hauteur de son propos : trop de phrases inutiles et banales.

Anonyme a dit…

Arnon Grunberg "Le messie juif"
C'est l'histoire d'un petit-fils de SS qui se donne pour mission de consoler le peuple juif.
Livre sur la douleur : l'art et la religion servent à donner un sens à la douleur.
Début passionnant puis ennui vers la fin : les personnages deviennent des caricatures d'eux-mêmes.

Andrew Cowan "Ce que je sais"
Un homme de 40 ans passe sa vie à observer ses voisins. Il voulait devenir écrivain, il est devenu détective.
C'est un anti-héros, un homme sans qualités. Pour ne pas souffrir, il ne prend aucun risque dans la vie.
Peinture réaliste de notre société qui au nom de son confort, de sa sécurité, oublie de vivre pleinement.

patrick Cloux "Mon libraire sa vie son oeuvre"
Précis à l'usage des libraires déjà en place, des employés et des futurs libraires.
Vision des choses très réaliste.
Je n'ai pas aimé l'écriture, très elliptique.

Clemence Boulouque "Nuit ouverte"
La narratrice raconte en parallèle la vie de Regina Jonas, 1ère femme rabbin et la vie de ses grands-parents, négociants en vin pendant l'occupation.
Style très lourd, très ampoulé.
Partie consacrée à Regin Jonas pas assez développée.
Beau sujet, livre raté.

Marie Darrieussecq "Tom est mort"
Très belle écriture, sans aucun lyrisme.
Sujet traité sans aucun pathos.
C'est un livre sur la langue : comment mettre en mot ce qui n'est pas pensable.
A lire absolument.

Anonyme a dit…

"Le rapport Brodeck" (Philippe CLAUDEL) : Bouleversant mais trop tragique et trop long, certainement très bien, je le lirai plus tard!!!
"Ni d'Eve, ni d'Adam) (Amelie NOTHOMB) : les amours nipponnes d'Amelie. Entre une Belge fantasque et un Nippon timide, on ne s'enuie pas ! les quiproquos linguistiques succèdent au choc des cultures. J'ai lu ce livre d'un bout à l'autre, le sourire aux lèvres, j'ai adoré l'ascension du Mont Fuji et la soirée de la "conversationneuse".

Anonyme a dit…

l'"anonyme" précédent, c'était Martine... pas eu le temps d'inscrire mon nom!!!

Anonyme a dit…

Macha séry "Les cendres du soupçon"
L'auteur fait alterner un chapitre sur la vie de l'héroïne en hôpital psychiatrique avec un chapitre sur sa vie d'"avant" avec un brocanteur.
Dans ces deux univers, même sensation d'étouffement, d'oppression.
Le "je" tout puissant alterne avec le "on" de la collectivité.
Bon roman qui laisse planer une certaine ambiguïté.

Philippe Vasset "Un livre blanc"
L'auteur part à la recherche des "zones blanches" qui figurent sur les cartes de la région parisienne et de Paris. Ces non-lieux, bien que souvent très sordides (sortes de no man's land), lui apparaissent comme les derniers lieux à découvrir, dans un monde où tout est balisé, où tout a déjà été exploré.
Nombreux parallèles avec la littérature (zone blanche/page blanche) où là aussi il est difficile de faire surgir quelque chose de neuf.
Très, très intéressant !

Lyonel Touillot "L'amour avant que j'oublie"
Il y a l'Historien, l'Etranger et Raoul, trois personnages pleins de poésie que le narrateur a côtoyé dans sa jeunesse.
On découvre peu à peu leur face cachée.
C'est très touchant, très bien écrit, plein d'humilité.

Raphaël Meltz "Meltzland"
C'est l'histoire d'un homme ordinaire de la "vraie vie".
L'auteur joue beaucoup avec le lecteur qu'il interpelle sans arrêt.
C'est un livre très construit, très drôle, plein de retournements de situation.
Il faut absolument pénétrer l'univers de Raphaël Meltz.

Anonyme a dit…

Minh Tran Huy "La princesse et le pêcheur"
Histoire d'une rencontre...
Réflexion sur la fiction : Peut-elle nous aider à vivre en nous offrant une grille de lecture du réel ou au contraire nous éloigne-t-elle du réel ?
Si on aime les contes, les jolies histoires, alors il faut lire ce livre.

L. S. Ulysse "La fondation Popa"
Un artiste peintre perd la mémoire...Qui est-il vraiment ?
Petit livre amusant, sans prétention sur ce que c'est que l'art depuis Duchamp et ses ready-mades. L'essentiel d'une oeuvre d'art est-il dans l'oeuvre elle- même ou dans le discours qui l'accompagne ?

Santiago Gamboa "Le syndrome d'Ulysse"
Un jeune colombien vient étudier à Paris. Il découvre une ville grise, peu hospitalière quand on est pauvre. La littérature et le sexe sont ses deux passions. Il rencontre de nombreux imigrés et notamment un coréen avec lequel il noue une amitié très touchante.
C'est un livre qui déborde de tout.
C'est un livre où tous les personnages sont attachants.

Pia Petersen "Passer le pont"
"On m'a virée parce que j'étais moi." Elle va donc apprendre à se débarasser de ce "moi" pour se reconstruire sous l'emprise d'une espèce de gourou.
Livre captivant sur la soumission, le pouvoir, la liberté.

Olivier Adam "A l'abri de rien"
Sentiment très partagé. Tellement chargé en bons sentiments et en misérabilisme, qu'on n'arrive plus à y croire parfois. Manque de pudeur.

Marianne Rubinstein "Le journal de Yaël Koppman".
Une jeune femme décide d'écrire un livre sur la nièce de Virginia Woolf. Un prétexte pour parler d'elle, de ses rapports avec sa mère, de sa judéité.
On apprend à peu près rien sur la société de Bloomsbury mais c'est pas grave.
On s'attache beaucoup à cette jeune femme, on aimerait s'en faire une copine

Rencontres littéraires Val d'Isère "Vivre livre" a dit…

Jean Hatzfeld "La stratégie des Antilopes"
3ème livre sur le génocide au Rwanda. Cette fois, les 2 voix sont mêlées, celle des tueurs et celle des rescapés puisque c'est la cohabitation tueur/rescapé après la libération des prisonniers de Rilima qui est le thème principal.
Les tueurs semblent mieux s'en sortir que les rescapés qui ont totalement perdu l'estime d'eux-mêmes.
Très beau rendu de la langue de ces rwandais.
Livre moins fort que les deux précédents.

Michele Lesbre "Le canapé rouge"
Dans la continuité de son précédent roman "La petite trotteuse" : se souvenir non pas en visitant des maisons mais en voyageant.
Voyager pour se fabriquer des souvenirs mais aussi pour en faire remonter à la surface.
Récit en parallèle de son voyage en train pour Irkoutsk et de ses lectures à la voisine au "canapé rouge".
En s'éloignant physiquement de sa voisine, elle semble mieux sentir sa présence.
Très beau roman subtil à lire plusieurs fois car à chaque lecture les phrases apparaisssent sous un nouveau jour.

Cécile Wajsbrot "conversations avec le maître"
Une jeune femme rencontre régulièrement un compositeur de musique. Ils ne dialoguent pas, elle est une oreille attentive pour lui.
Le projet de l'auteur (expliqué dans la postface) est d'explorer l'acte de créer et la réception de l'oeuvre d'art.
Tout le problème est là : on sent trop le projet dans le récit.

Thomas Glavinic "Le travail de la nuit"
Ecriture transparente qui suppose que tout l'intérêt du livre va se concentrer sur l'histoire. Or, il ne se passe rien.
La 4ème de couverture beaucoup trop élogieuse dessert le livre.("road movie philosophique")

Anonyme a dit…

Sture Dahlström "Le grand Blondino"
Sans aucun intérêt.
Impression de patauger dans un récit pseudo-transgressif.
J'ai arrêté à la page 236...

Linda Lê "In Memoriam"
Portrait d'une femme écrivain (double de l'auteur) qui reste une énigme après son suicide.
Thème : tu céeras dans la douleur.
Récit moins fort, plus convenu que les précédents livres. Peut-être veut-elle atteindre un plus large public.

Pierre Michon "Le roi vient quand il veut"
Série d'entretiens déjà parus dans différents magazines ou revues.
Consécration de la Littérature avec un grand L. PM écrit des récits brefs qui retracent pourtant des vies entières et qui nécessitent une documentation gigantesque. Pour lui, "la littérature est un acte de non savoir mais qui doit savoir".
La littérature est un moyen de réconciliation avec le monde dont l'activité nécessite pourtant un retranchement du monde.
Il explique sa façon de travailler : rédaction de carnets, préludes à ses récits.
Il rend un très bel hommage à l'école publique de l'époque : "J'ai appris la littérature par la bouche des instituteurs".
Livre pour tous les amoureux de la littérature, de le grande littérature pas de la littérature de loisir.
Un vrai régal !

François Emmanuel "Regarde la vague"
Une fratrie est réunie une dernière fois dans la maison familiale.
Roman à plusieurs voix.
Belle écriture mais le récit n'est pas aussi fort que "Le vent dans la maison" et pas aussi dérangeant que "La question humaine".

André Rollin "La mémoire de l'iceberg"
On dirait que l'auteur s'est beaucoup ennuyé à écrire ce livre...
C'est comme une variation à l'infini du même thème : A quoi bon ?
163 pages pour dire l'impossibilité d'écrire et son inutilité.

Anonyme a dit…

Alain Fleischer "L'ascenseur"
Comprend 3 textes :
1. sa conception de la littérature.
La littérature sert à enfouir un secret.
La littérature est un jeu, le lecteur doit accepter d'être le perdant, c-a-d qu'il doit accepter de se perdre dans le texte.
Un texte littéraire doit se disséminer sur plusieurs livres et même se mêler à des objets non littéraires.
2. La genèse de la nouvelle.
"L'ascenseur" est la suite d'une précédente nouvelle rédigée pour accompagner une exposition
3. La nouvelle elle-même.
On retrouve l'atmosphère du roman "Immersion"
Le tout est très intéressant.

Wu Ming 2 "Guerre aux humains"
Wu Ming : Groupe de 5 auteurs. Signifie en chinois "5 noms" ou "sans nom".
Roman assez ennuyeux dans l'ensemble même si certains passages sur le super héros qui décide de vivre dans une caverne, loin de la société de consommation, sont drôles.
Quelques bonne idées : écriteau dans le bar Beltrame "On fait crédit à qui lit".
Impression de lire un scénario plutôt qu'un texte littéraire.

Lydie Salvayre "Portrait de l'écrivain en animal domestique"
Une écrivaine accepte d'écrire la biographie du roi du hamburger.
Très téléphoné comme dirait Dominique, très cliché.
Personnages sans nuance.
L.S. a perdu beaucoup de sa verve.

Alain Fleischer "Quelques obscurcissements "
2 textes : 1. la suite de "L'amant en culottes courtes". Ecrit au départ pour raconter les circonstances dans lesquelles la nouvelle qui suit a été écrite.
2. une nouvelle
2 textes très différents, très biens tous les deux.
Alain Fleischer est un auteur intéressant. Il est à la fois écrivain, photographe, cinéaste et plasticien. Il cherche à créer des liens entre tous ces arts.

Antoine Volodine "Songes de Mevlido"
Cela se passe à la fin du règne humain. Tout est laid, tout n'est que ruine, obscurité, saleté, puanteur. C'est un inventaire des maux du xxème siècle : guerres, génocides, communisme.
Intéressant ...

Anonyme a dit…

Florence Noiville "La donation"
1ère phrase très violente : "Nous sommes tous des orphelins".
A l'occasion d'un RV chez le notaire au sujet d'une donation, la narratrice s'interroge sur ce qu'elle a reçu en héritage de sa mère : le doute de soi, un terrain dépressif et sur ce qu'elle transmettra à son tour inconsciemment à ses enfants.
Très beau premier roman, très vrai qui pose des questions essentielles : la filiation, le sentiment d'abandon, le pardon.
J'ai adoré !

Philippe Forest "Le nouvel amour"
Toute histoire d'amour est un nouvel amour. Enfin un homme qui croit aux princesses charmantes !
Les premières phrases sont très belles sur l'ivresse du néant après la mort de sa fille. P. F. a envie de se dévoiler totalement même si l'image qu'il renvoie de lui-même n'est pas toujours belle à voir.
On ressent cependant un certain ennui, une impression de déjà entendu. P. F. est plus passionnant
dans ses essais ou dans son roman "Sarinagara".

Jonathan franzen "La zone d'inconfort"
Livre autobiographique.
Je n'ai pas réussi à trouver le fil directeur : ce sont des éléments très disparates mis bout à bout. Sentiment d'étrangeté, de ne jamais adhérer au roman.
Très décevant après "Les corrections".

Vincent Delecroix "La chaussure sur le toit"
10 récits tentent d'expliquer la présence incongrue d'une chaussure sur un toit parisien.
cette chaussure nous renvoie-t-elle à notre solitude ou au contraire nous en divertit-elle en nous invitant à imaginer des histoires pour expliquer sa présence. Est-elle vide de sens, chargée d'histoire, une oeuvre d'art ?
Le roman démarre doucement, puis se charge peu à peu de références littéraires et philosohiques. Il y a des pastiches délicieux ("Cendrillon", "Je suis un chat" Sôseki)
Bref, il devient de plus en plus intéressant.

Marisha Pessl "La physique des catastrophes"
Si vous n'êtes pas allergique au mot "Papa", aux comparaisons introduites par "Comme" (sans oublier les parenthèses),alors lancez-vous !
J'ai été très, très agacée pendant les 200 premières pages puis j'ai été prise par l'histoire à la Wilkie Collins, pleine de mystères et de retournements de situation.
J'ai ressenti ce livre comme une charge de l'érudition. Cette jeune fille se réfère sans arrêt à des ouvrages historiques, des livres de psychologie et autres essais universitaires et pourtant elle ne comprend rien à la vie. Elle est comme aveuglée, handicapée par son savoir.

Anonyme a dit…

Dominique Barbéris "Quelque chose à cacher"
Non, Jean-Paul, ça ne sera certainement pas le nouveau prix Vivre livre.
Livre de saison, aux couleurs de l'automne.
Ambiance à la Chabrol.
Une femme est retrouvée morte dans la propriété familiale...
Très bien écrit, très belles phrases mais cela suffit-il à faire un bon livre ?
Un second avis serait nécessaire.

françois bégaudeau "fin de l'histoire"
C'est l'histoire d'une femme, Florence Aubenas, qui raconte sans se la raconter, ses 5 mois enfermée dans une cave, en Irak...
Ce sont les commentaires de françois begaudeau (sans majuscules surtout) qui disent cette femme pudique, qui "parle oral", sans pathos. Elle est la preuve vivante que la fin de l'Histoire avec un grand H, l'Histoire mythifiée par l'écrit et par les Hommes (qui s'y croient) est en cours. Florence Aubenas est annonciatrice d'une révolution "discrète", "douce",
"quotidienne", une révolution faite par les femmes qui ne se prennent pas au sérieux et qui se battent pour des choses concrètes.
Les commentaire de F. Bégaudeau agacent au début. On a envie de lui reprocher ce qu'il reproche aux Hommes, c-a-d de se la jouer. Puis peu à peu on est pris par ce qu'il dit de passionnant sur l'histoire et sur les femmes.
Quant à l'humour de Florence Aubenas, il est redoutable ! A lire absolument.

Michael Ondaatje "Divisadero"
Ca commence très fort, comme l'annonce la 4ème de couverture. Deux soeurs, un garçon de ferme, un amour caché. Une ambiance qui rappelle certains livres de Coetzee.
Et puis tout d'un coup, les personnages principaux passent à l'arrière plan pour faire place à d'autres personnages. On attend, on espère qu'ils vont reprendre leur place. Eh non, une histoire en efface une autre.
Changement total de lieu, d'ambiance,...
L'auteur n'avait pas le droit de nous faire ça !

Edward St Aubyn "Le gôut de la mère"
Une femme, un homme, deux fils, deux grand-mères. C'est un peu "Familles, je vous hais !"
On retrouve le thème de "La donnation" : ce que nos parents nous transmettent et ce qu'on transmet à son tour à nos enfants.
Le thème de la mère est très présent (comme l'annonce le titre) : comment être une bonne mère, tout en restant femme pour son mari, tout en ne s'oubliant pas.
Tableau assez noir de la famille et tableau encore plus noir des Etats-Unis : un pays où on passe son temps à manger, à se divertir et où on aime le changement pour le changement.
Très bon début, puis ennui, puis prise à nouveau par le ton sarcastique de l'auteur.
Livre décapant !

Anonyme a dit…

Eric Reinhardt "Cendrillon"
Je ne peux qu'aimer ce livre qui, dès la 1ère phrase fait référence à un auteur que j'adore : Robert Walser.
Il y aurait tant à dire sur ce roman...
Comme dans "Cercle", la littérature est vitale pour l'auteur. Cette fois, ce ne sont plus les phrases qui en constituent l'élément moteur mais le présent. Tous ses livres s'écrivent au présent car E. R. attend de chaque instant qu'il lui "procure la grâce". Chaque instant est unique.
Il a une approche physique, sensorielle de la littérature et de la vie en général et non pas une approche intellectuelle.
C'est par la forme qu'il s'exprime.
Tel un "Madame Bovary, c'est moi", E. R. nous confie : "Cendrillon : c'est moi". Sa salle de bal, c'est l'automne. Alors que Cendrillon ne dispose que d'une soirée pour triompher, lui dispose de toute une saison pour se métamorphoser et rayonner.
L'automne est vécue comme un lieu qui le protège, qui le console alors que le printemps est une saison qui l'expose, qui l'oblige à agir au détriment de la pensée. "Le printemps est fiscaliste. L'automne est philosophique". Quelle joie de trouver un auteur qui ose dire qu'il n'aime pas le printemps.
Comme pour continuer à nous enchanter dans ce conte, E. R. nous parle de danse, de soulier, de cambrure de pied, d'épiphanie, de Palais-Royal.
Mais il entrecoupe ces enchantements de retours à la réalité, par les récits de vie de trois doubles de lui-même, issus de la classe moyenne dont les pères n'ont pas su s'intégrer au monde de l'entreprise. Trois "voilà ce que j'aurais pu devenir si je n'avais pas rencontré le prince charmant"
(c-a-d sa femme Margot), des vies qui ne font par rêver...
Il parle aussi des Hedge funds, du monde de l'entreprise à l'ancienne qui s'effondre, de l'émergence d'un monde qui a pour seule devise de "faire fructifier l'argent des actionnaires", sans aucune éthique.
Seul bémol, pourquoi fait-il une fixation sur la bourgeoise intellectuelle de gauche (du 6ème) comme s'il en attendait la reconnaissance. Il décrit d'ailleurs assez bien ce milieu, qui défend sa propriété : la Culture.
Je le place en seconde place, après "Cercle".
Ils ont des points communs : il faut vivre sa vie poétiquement.
L'écriture est très différente, plus déroutante et plus envoutante dans "Cercle".
"Cercle" est un livre plus ouvert, moins centré sur la petite personne de l'auteur.

Anonyme a dit…

Est-ce que quelqu'un d'autre pourrait écrire sur ce blog, j'ai l'impression d'être un virus qui a envahi tout l'espace...

Anonyme a dit…

Non Barbara, tu n'es pas un virus ... au contraire, heureusement que tu es là car tu as tant de choses à raconter sur tous ces livres que je n'ai pas le temps (ou pas envie...) de lire.J'ai beaucoup aimé "j'aime pas les autres" (Jacques A.Bertrand) : très drôle, une écriture "élégante", plein de petitres tranches de vie de l'auteur sur l'école, le service militaire, les filles.
Je ne me suis pas sentie à l'aise avec Marie ("à l'abri de rien" d'Olivier Adam), cette femme qui va se perdre, sacrifier son mari aimant et ses 2 enfants pour sauver ces réfugiés qui errent dans la ville après la fermeture de Sangatte...trop plein de bons sentiments et du coup pas assez d'émotion.

Anonyme a dit…

Lola Lafon "De ça je me console":
J'ai failli abandonner rapidement ce livre, dès les premières pages,le style haché avec une ponctuation inexistante ou curieuse ne me plaisait pas. J'ai persévéré, car, en vacances à l'étranger, je n'avais pas d'autre bouquin sous la main et j'ai fini par m'attacher à ce personnage d'immigrée roumaine à la dérive qui parle de ses relations avec son père, d'une italienne avec qui elle a une liaison (?) et d'autres immigrés, russes cette fois, qui la prennent sous leur aile.
Tout est un peu confus et répétitif et je n'ai aimé que très moyennement ce livre

Anonyme a dit…

- Lionel-Edouard MARTIN: "L'homme hermétique":

une nouvelle, genre qui permet d'aller à l'essentiel et qui représente peut-être ce qui reste de la littérature dans un monde envahi de romans souvent longs et dilués

la poésie sobre d'une vie simple, au sens de bien réglée, sans bousculade.
des gens simples qui ressentent des émotions fondamentales, universelles, décrites sans fioriture

c'est la malédiction du diabète sur une famille dont les membres agonisent dans la putréfaction
c'est le vin qui étanche une soif, soif de quoi? qui étanche la brûlure de la connaissance du destin.

Paul n'a pu ou su mûrir dans cette ambiance: il mange et boit et grossit et souffre. il boit de la gnôle, il doit être hospitalisé.
c'est alors l'abrutissement, la coupure, seulement le temps qui passe mais n'apporte pas la sérénité.
l'homme s'est enfermé dans l'oeuf que constitue son corps.

puis le vin à nouveau qui conduit à la fin

assez brut, réservé à un public d'amateurs d'ambiance à la ZOLA.


- Célia HOUDART, "Les Merveilles du Monde":

encore une nouvelle

Martin a offert à Igor le livre des merveilles du monde , journal de voyage de Marco Polo, dans une édition de 1823

il est question d'un album sur le Mexique où Igor a rencontré Monica et a eu les yeux brûlés.... et le coeur peut-être.
2 ans après au cours d'un orage, l'appartement d'Igor à Vevey est dévasté. depuis Igor voit des éclats de verre, des bris de verre qui forment un prisme pour ses souvenirs.
Igor nage beaucoup dans le lac de Vevey....un jour il disparaît....enfin pas complètement, il hante Monica sous la forme de paillettes de verre

ça se lit plusieurs fois pour pour bien s'imprégner des symboles de cette petite histoire merveilleuse

j'ai assez aimé, mais cette nouvelle est finalement très ambitieuse et le style n'est peut-être pas assez ciselé pour servir cette ambition


-Franck THILLIEZ, "La mémoire fantôme":

des mathématiciens brillantissimes se sont fait exclure de leur école, ce qui les prive des carrières brillantes escomptées. ils se vengent en montant les crimes parfaits.

ils sont traqués par la soeur de l'un d'entre eux, mathématicienne également.
(...)
je ne suis pas friande du genre, mais l'intrigue est suffisamment complexe pour que ça se lise d'une traite. on bute cependant à mon goût sur un style approximatif


-Christophe ONO-DIT-BIO, "Birmane":

excatement le genre de bouquin que je n'aime pas.
sans doute parce qu'on en attend beaucoup:du romanesque, du journalistique, du politique, de l'engagement....et qu'on est déçu
néanmoins, on trouve toujours au détour d'une phrase une de ces vérités sur la nature humaine qui font qu'on n'a pas totalement perdu son temps.


-Jean d'Ormesson, "Odeur du temps":

je suis une inconditionnelle de Jean d'Ormesson, très peu objective donc...

à mes yeux son érudition parfaitement digérée lui permet de paraître tout traiter avec légèreté....ce qui est ce vers quoi on devrait tous tendre...
Ce recueil de quelques unes de ses chroniques sont des tranches d'histoire politique, culturelle, littéraire, humaine... etc.....
avec une écriture d'une rigueur élégante, très personnelle

Mais ce n'est pas un bouquin pour un prix des lecteurs


-Pierre MICHON, "Le roi vient quand il veut":

ça ne se raconte pas, Pierre Michon répond à des questions sur son oeuvre.
il est un auteur contemporain qui occupe une place très particulière et sur lequel on a déjà beaucoup écrit

son parcours atypique lui a donné accès à une pratique de la littérature très personnelle, pour lui il s'agit d'un art, tout comme la peinture, qui conduit à révéler certaines vérités universelles à qui veut bien se laisser guider.
il est nourri de littérature classique et utlise les mots justes dans un style d'une pureté et d'une concision peu égalée parmi les auteurs contemporains. tout est dans ce style qui lui permet de transcender les histoires simples qu'il affectionne

c'est un véritable mode d'emploi de la littérature mais pas vraiment destiné à être couronné par un prix des lecteurs.


-Bernard Giraudeau, "les Dames de Nage":

En revanche, voilà un livre qui réunit beaucopu de qualités pour un tel prix:
il y a de l'humain, du vécu, qui retentissent sur tout un chacun, le tout servi par un style à la fois riche et accessible

mais on savait tout cela déjà de Bernard GIRAUDEAU, que j'aimerais bien rencontrer à l'occasion d'une soirée à Val...
rien n'empêche d'ailleurs le comité de lecture de confirmer ce talent!

Anonyme a dit…

Pour les messagrs précédents, il s'agit évidemment de SOPHIE M. (méa culpa...) notre lectrice et amie de St Etienne...

Anonyme a dit…

françoise Ka a dit...
Eric Fottorino:
"Baisers de cinéma" chez Gallimard
Eric Fottorino, comme dans Caresse de rouge, écrit son roman autour d'un père et son fils privé de mère.
L'écriture est magnifique et on se laisse envouter par l'ambiance. Il s'agit d'un jeune homme qui vit une passion proche de l'addiction avec une jeune femme parfumée au Jardin de Bagatelle, recherche sa mère, se souvient de son père grand spécialiste de l'éclairage du cinéma en noir et blanc.
Il résume dans une phrase ses recherches et rêveries : "je m'étais absenté de moi-même depuis si longtemps"
Ce livre est un petit bijou.
Françoise Ka

4.10.07

dominique a dit…

Denis Guedj "Villa des hommes"

A ce jour, c'est le roman que j'ai préféré de cette rentrée littéraire 2007. En effet, l'amitié qui se crée entre ces deux hommes que rien ne prédestinait à une rencontre, est un bel exemple d'humanisme. Hors du contexte de la guerre qui déchire leur pays respectif, et loin des contigences géopolitiques, ces hommes sont la preuve que nous sommes fais pour nous entendre, et que nous avons besoin les uns des autres. Je passe sur les explications des mathématiques (sujet chèr à M. Guegj)car déjà petit je n'aimais pas les maths, et je n'ai pas eu la chance d'avoir un prof comme lui. A LIRE

dominique a dit…

"Il ne vous reste qu'une photo à prendre".

Petit livre sympa qui se lit très facilement et qui présente une certaine originalité dans son histoire.

dominique a dit…

"On ne s'embrasse pas?" Michel Monnereau.

Après 15 années d'absence sans jamais donner de nouvelles, un homme rentre chez ses parents et rerouve sa mère et sa soeur. Les rapports sont durs, il n'est jamais question d'amour, c'est une véritable confrontation. il semble que personne ne soit réellement heureux de ces retrouvailles. Livre dont j'ai apprécié la justesse des mots pour exprimer les rapports humains.

dominique a dit…

"Metzland" Raphael Metz.

Une idée très originale pour ce livre, mais une écritude très déroutante au début, même si l'on s'y habitue. L'auteur s'adresse en permanence au lecteur,il est parfois déroutant, mais il est vrai que l'histoire est assez surprenante.

dominique a dit…

"New thing" Wu ming.

J'ai apprécié ce livre qui traite à la fois de musique: Le Jazz à New york dans les années 60, et du rascime dont a souffert la communauté noire du jazz aux USA durant cette période. Une enquête, des souvenirs, et s'il ne s'agit pas réellement d'un roman, ce n'en est pas moins interessant.

dominique a dit…

"Guerre aux humains" Wu ming 2

Ce livre qui comme WU ming 1 est le résultat d'une écriture collective, aborde certain des problèmes de notre société. Un homme décide de fuire la vie des villes et s'installe en montagne en voulant devenir autonome. Il y a dans ce livre de très belles reflexions, mais aussi plusieurs histoires qui (à mes yeux ) n'ont rien à faire en commun

dominique a dit…

La stratégie des antilopes"

C'est un très bon documentaire écrit avec impartialité, ce qui ne doit pas être évident vis à vis des tueurs Hutus. Ce génocide dont tout le monde a entendu parler, j'en ai compris rééllement la raison, les conséquences, qu'en lisant ce merveilleux livre de Jean Hatzfeld. Il faut faire abstraction de toute idéologie, de toute compréhension humaine pour , ne serait ce qu'approcher ou connaitre ce qu'on pu vivre les persécutés et les persécuteurs.
J'ai beaucoup aimé

dominique a dit…

"Le rapport de Brodeck"

J'adore cet auteur, j'aime sa sensibilité, sa façon de voir la beauté dans l'horreur, sa simplicité pour décrire des émotions complèxes. Ce que je retiens de l'histoire, c'est que derriere chaque geste ou comportement aggréssif se gache un être malheureux.Qu'il est parfois difficile d'accepter la différence quand on se sent moche.

Anonyme a dit…

Jeanne Labrune "L"obscur"
Des rencontres improbables un peu à la Gavalda. Heureusent que ça finit mal !
Cela commence par une scène de violence et cela finit par une scène de violence. La boucle est bouclée. C'est une manie dans beaucoup de livres de boucler la boucle.
Beaucoup de bons sentiments, un regard sur notre société gangrénée par l'argent et surtout une question : la violence vient-elle du fait qu'on ne sait pas mettre en mot ce qu'on ressent, vient-elle d'une non maîtrise de la langue ?
Je range ce livre du côté des livres inutiles, c-a-d que ni ce qu'il dit ni la façon dont il le dit ne sont neufs.

Pierre Péju "Coeur de pierre"
Je range ce livre dans cette même catégorie. C'est un livre qui m'a glissé dessus sans laisser aucune trace.
Le propos : quand un auteur rencontre le personnage principal d'un de ses romans, quand les frontières entre la réalité et la fiction deviennent poreuses.
Vaste et beau sujet traité à la façon d'un premier de la classe.
On s'ennuie !
Ce livre où il est beaucoup question d'âmes n'a pas d'âme.

Philippe Claudel "Le rapport de Brodeck"
Du bel ouvrage ! Je ne peux que m'exclamer "Que c'est bien fait!". Du cousu main, pas de doute. Sauf que j'aurais préféré que quelques fils dépassent... C'est plus du travail d'artisan que du travail d'artiste. Je n'ai pas trouvé de place dans ce livre, l'auteur explique tout et moi ? Est-ce que j'ai le droit d'imaginer ce que je veux à partir de ses personnages, à partir de son histoire ?
Alors que le thème principal est "ce qui est autre, étranger", il ne nous apporte pas un regard autre, un regard étranger sur ce qu'il raconte.
Enfin, j'ai eu du mal à lire les passages sur les camps. Quand on a
lu des livres très forts comme "L'espèce humaine" de Robert Antelme, ça a du mal à passer...

Eric Chevillard "Sans l'arang-outan"
Enfin un livre qui n'est pas sage, un livre délirant et plein d'humour.
Que serait notre monde sans l'orang-outan.
J'ai adoré la première partie, moins la deuxième, mais c'est normal car dans cette 2ème partie, l'orang-outan a disparu, tout n'est que terre de désolation, tantôt désert, tantôt banquise.
Puis l'enchantement reprend avec la 3ème partie, il y a de l'espoir, l'espoir de faire revivre l'"esprit orang-outan".
Car cet orang-outan, quel animal plein de sagesse, qui sait profiter de la vie, de la nature. Il ne participe pas comme nous à sa propre destruction. Il n'est pas collé à la terre comme nous, il vit dans les airs (dans les arbres), il a quelque chose de poétique. D'ailleurs, sans lui, la littérature se replie sur elle-même, sur ses petits maux, elle est sans rêve, sans ambition.
Bref, on a beaucoup à apprendre de ce grand singe.
A lire absolument, surtout si on ne connait pas cet auteur.

Vassilis Alexakis "Ap. J.C."
Un jeune étudiant fait des recherches sur le mont Athos à la demande de sa logeuse Nausicaa Nicolaïdis. Je n'en dirai pas plus, il faut se laisser emporter par cette aventure d'abord dans les livres puis sur place. Voilà un auteur qui laisse une place à son lecteur : j'ai eu l'impression de faire moi-même les recherches.
On apprend beaucoup de choses sur ce monde dont l'accès aux femmes est interdit. Un monde, où on ne pense pas, où on prie. Un monde, où la philosophie n'est pas aimée, où les dieux antiques sont haïs.
C'est un livre très drôle, très poétique qui donne à réfléchir (sur les religions monothéistes notamment).
En le lisant, vous apprendrez comment Thalès a mesuré la hauteur de pyramides. Ne t'inquiète pas, Dominique, c'est très simple !
On apprend plein de choses mais on s'y amuse beaucoup également.
Les personnages sont très attachants.
A lire.

Anonyme a dit…

J'ai lu et beaucoup aimé ces deux livres:

Russell Celyn Jones Une vie d’emprunt
Une belle histoire qui revient du passé, pleine de suspens…
Comment peut-on juger l’acte d’un enfant de 12 ans…Un ancien meurtrier ayant purgé sa peine s’est construit une nouvelle vie, mais…une demi-sœur apparaît. Bien écrit, plein de sensibilité et d’amour…

Jacques A Bretrand J’aime pas les autres
,L’apprentissage de la vie raconté avec pudeur, sans heurts Bien écrit avec légèreté.

nic a dit…

Doris Lessing wins Nobel literature prize.
J'ai attaque The Golden Notebook.

Anonyme a dit…

Le messie juif de Arnon Grunberg
j'ai mis du temps pour arriver au bout de ce gros roman de presque 600 pages.
J'ai bcp aimé la première moitié et son humour caustique puis mon intérêt a diminué au milieu du roman qui devient presque ennuyeux. La fin et ses réflexions acides redonnent du punch au livre.
C'est l'histoire d'un jeune homme suisse, Xavier, qui décide de consoler les juifs. Il lui faut donc se faire passer pour juif et se faire circoncir, c'est là que les ennuis commencent;;;
puis nous assistons aux tribulations de Xavier avec son ami Awromele à travers l'Europe puis enfin en Terre Promise.
Je trouve que Grunberg aurait pu concentrer un peu!

Framboise Ka.

Anonyme a dit…

Doris Lessing "Un enfant de l'amour"
Le prix nobel de littérature a pesé de tout son poids sur ma lecture : le livre m'a donc semblé très léger.
Pourtant il a beaucoup de charme. J'ai beaucoup aimé James Reid, cet anti-héros, son côté fleur bleue.
J'ai également beaucoup aimé la vision de la guerre de DL : beaucoup d'attente et peu d'action. On oublie souvent que la guerre c'est surtout cela : peu d'héroïsme et beaucoup d'ennui.
A lire.

Kiran Desai "La perte en héritage"
J'ai eu beaucoup de mal au début : le style est beaucoup trop fleuri à mon goût.
Mais j'ai bien aimé le fait qu'il n'y ait pas de véritable personnage principal mais beaucoup de personnages secondaires/principaux. Ils sont très humains, plein de contradictions, ni complètement bons ni complètements mauvais. Le cuisinier est extraordinaire.
L'Inde que l'auteur décrit est à l'image de ces personnages, à la fois très laide et très belle.
Après avoir lu ce livre, on ne peux plus boire une tasse de thé Darjeeling en rêvant, "La ville, quand on l'approchait, faisait penser à une immense décharge"...

Anonyme a dit…

Pierre Assouline "Le portrait"
J'ai bien aimé l'idée de départ, faire parler un tableau et pas n'importe quel tableau, "Portrait de la baronne James de Rothschild" par Ingres. Hélas, j'ai dû avaler un concentré des 4 pages de bibliographie données en fin d'ouvrage. Livre très érudit et qui veut le montrer. Pas assez de vue d'ensemble sur l'époque, sur la famille Rothschild, plein de faits, de faits et encore de faits.
Belles trouvailles cependant, par exemple lorsque le portrait commente les commentaires que font ceux qui le regardent. On s'imagine soi-même déversant un tas de clichés devant la toile !

Anonyme a dit…

lundi 15 octobre 2007
Eric Chevillard:
sans l'orang-outan
les éditions de minuit

Bagus et Mina sont les deux derniers orangs-outans vivant sur notre terre et dans un zoo. Il meurent...
il s'ensuit toute une série de catastrophes qui ruine la vie sur terre.
J'ai été au début un peu déstabilisée par l'écriture "fleurie" de l'auteur. Mais j'ai finalement beaucoup aimé cet ouvrage et j'ai bien envie de lire d'autres livres de Chevillard qui doit être un personnage hors du commun.
Il tente d'éveiller, de façon remarquable, notre conscience écolo.

Françoise Ka

Anonyme a dit…

Françoise Ka a dit...
Florence Norville: La Donation
chez Stock

je n'ai pas vraiment "accroché" à ce petit roman pourtant agréable à lire et bien écrit. Il m'a laissé indifférente et je l'ai déjà bien oublié 4 jours après avoir refermé le livre.

Anonyme a dit…

Valentine Goby: l'Echappée chez Gallimard

j'ai vraiment beaucoup aimé ce roman qu'on lit (quand on peut) d'une traite et qui nous tient en haleine d'un bout à l'autre.
J'ai aimé le style, les petites phrases courtes et denses.La fin, avec un choix à faire par le lecteur est un peu curieux, mais pourquoi pas?
Il est étonnant de voir comme cette jeune femme de trente nous plonge avec talent dans une période qu'elle n'a pas connue, la fin de la guerre avec ces pauvres filles tombées, malheureusement pour elles, amoureuses d'un allemand, la lâcheté de ceux qui se vengent sur elles, la honte d'être fille-mère, etc...
Bravo à Valentine Goby d'avoir si bien rendu l'atmosphère de cette époque.
Il faut absolument livre ce beau roman.

Anonyme a dit…

J'ai lu
Nathacha Appanah Le dernier frère
Un très beau livre, bien écrit,sur la perte d’êtres chers d’un enfant de 10 ans et l’exode des juifs refoulés de Palestine en 1940. Un livre écrit avec beaucoup de pudeur.

Jean Pierre Gattegno Avec vue sur le Royaume
Un livre assez drôle et loufoque avec une vue sur le nazisme et le judaïsme particulière…

Delphine Lavigne No et moi
J'ai dévoré, une super moment de lecture, une vue sur la vie des SDF, une histoire sur la vie, ses hauts et ses bas, ses difficultés, très bien racontée par une jeune fille précoce de 13 ans. Une très belle histoire.

Anonyme a dit…

Olivier Adam: à l'abri de rien

plusieurs ont déjà lu ce roman, donc je ne raconte pas l'histoire.
J'ai vraiment beaucoup aimé cette dernière parution d'O. Adam.
On retrouve l'atmosphère qu'il sait si bien créer à travers ses phrases proches du langage parlé et familier.
Beau livre, plein d'émotion et de sensibilité à vif.

Rencontres littéraires Val d'Isère "Vivre livre" a dit…

Après Doris Lessing, Prix Nobel de littérature 2007, c'est Vassili Alexakis qui reçoit le Grand Prix de l'Académie française pour "Ap. J.-C."

Anonyme a dit…

Gombrowicz dit dans son Journal en
s'adressant aux critiques littéraires : "...évitez de juger. Bornez-vous à décrire vos réactions. Ne parlez ni de l'auteur ni de son ouvrage ; mais de vous-même, confronté à l'ouvrage, à l'auteur. C'est de vous qu'il vous faut parler."

Pourquoi je parle de Gombrowicz ? Parce que le livre de
Jacques A. Bertrand "J'aime pas les autres" m'a fait pensé à cet auteur. Ils ont cette même croyance en l'individu, en l'homme au singulier. Il dit : "Le service militaire, c'est que les autres".
On peut tous se reconnaître dans cette haine des autres, quand les autres nous nient en tant qu'individu, quand ils empiètent sur notre liberté individuelle. Mais pour l'exprimer avec tant d'humour, avec des phrases si lapidaires, personnellement je ne m'en sens pas capable.
Le début m'a fait pensé au Petit Nicolas.
Ne pas aimer les autres avec tant de générosité, bravo !

Thibault de Montaigu "Un jeune homme triste"
Un jeune homme sans intérêt, j'ai envie de dire ou plutôt un livre sans intérêt...
Un jeune couple en WE au bord de la mer, a la fin du mois d'août : plage, casino, hippodrome.
Un couple, mais 2 cultures : lui, la littérature ; elle, le shopping... bien sûr ça ne pouvait que me déplaire...

Franck Resplandy "Ether"
Rencontre sexuelle plus qu'amoureuse entre un photographe parisien et une infirmière, dans le nord de la France, sur fond de mines et de corons.
Je l'ai dévoré, cela m'a fait pensé à un livre de Stephen King, "Misery" peut-être. C'est reposant de ne pas s'ennuyer, de ne s'interroger sur rien, de se laisser emporter, tout simplement.
J'ai gardé le meilleur pour plus tard...

Anonyme a dit…

François Taillandier "Il n'y a personne dans les tombes"

Il ne faut pas laisser tomber nos morts, ils doivent nous habiter et leurs tombes rester vides, à commencer par celle du christ.
L'auteur aime beaucoup la part d'ombre qu'il y a en nous, la part d'ombre qu'il y a dans tout récit ("telling"), à commencer par le récit évangélique : "Tout s'est toujours passé "when it was dark".
Et c'est dans cette part d'ombre qu Jésus réside. Il nous offre la possibilité de nous interroger, de ne pas nous enfermer dans l'"ici et maintenant" : Sans lui, c'est nous qui sommes dans le tombeau".
D'ailleurs, sans ombre, on devient transparent. C'est ce qui arrive à l'un des personnages : il a perdu son ombre alors qu'il se trouve au Vietnam, en voyage organisé, alors qu'il s'est laissé dévorer par notre société de consommation et de loisir ("option Paradis").
Mais il n'y a pas que ce côté "essai" dans le livre, il y a également des histoires, des histoires de familles. J'ai adoré retrouver les deux personnages principaux, Nicolas et Louise, cousins et amants.(Ce livre est le 3ème volet d'une suite romanesque)
L'auteur a des phrases redoutables : "L'homme occidental est celui qui regarde le reste du monde à la télévision".
Je ne suis pas sortie grandie de la lecture de ce livre en tant que femme occidentale mais je me suis beaucoup posé de questions : "les oeuvres qui sont silencieuses nous font parler".
A lire absolument (on n'est pas obligé d'avoir lu les 2 précédents).
N.B. : les mots en anlais sont de l'auteur, why not ?

Anonyme a dit…

Colum McCann "Zoli"
L'histoire de cette Zoli chanteuse , poétesse et surtout rom (tzigane)est très intéressante, pourtant je ne peux pas dire que j'ai aimé ce livre. J'ai été constamment gênée par l'écriture : beaucoup de phrases "cliché", de bouts de phrases sans verbes juste là pour planter le décor. Comme si le paysage, le monde environnant n'était qu'un décor, ne participait pas à l'histoire. Je suis sûre que ce livre va être adapté au cinéma...
Mais heureusement, cette Zoli est attachante, c'est une sacrée bonne femme ! En tout cas, être une femme chez les Roms, c'est comme partout ailleurs...

Natacha Appanah "Le dernier frère"
Je lis toujours les 4ème de couverture à la fin de ma lecture, par curiosité. Et là, je ne suis pas déçue : "N.A. a imposé une oeuvre puissante, proche d'Arundhati Roy et de J.M. Coetze".
De qui se moque-t-on ? J'adore les livres de J.M. Coetze : on se sent écrasé, envouté par les atmosphères qu'il sait créer.
Ici, justement c'est un peu l'anti-coetze : l'histoire est intéressante, elle est bien écrite et pourtant elle ne m'a pas atteinte, elle a glissé sur moi.

Emmanuel Carrère "LAmie du jaguar"
C'est en fait le 1er livre d'E. Carrère, publié en 1983 chez Flammarion et réédité en cette rentrée chez son éditeur habituel P.O.L en poche. Quelle bonne idée !
Ce livre est stupéfiant, surtout quand on sait qu'il a été écrit par un tout jeune homme. Il aurait pu être édité chez Minuit tant il m'a fait pensé à Claude Simon, pour ses phrases labyrinthiques et à Jean Echenoz dans sa manière de projeter ses personnages dans des aventures abracadabrantes.
Il y a un côté très extravagant (dès le titre), un côté polar aussi. On se perd peu à peu dans les phrases et dans l'histoire. Mais justement, c'est le but du jeu. L'auteur joue à nous perdre.
Marguerite et Victor sont les scénaristes de leur vie imaginaire. Chacun invente un bout d'histoire que l'autre continue. L'introduction d'un nouvel élément ou d'un nouveau personnage dans l'histoire oblige l'autre à rebondir, à faire preuve de toujours plus d'inventivité.
Et l'inventivité, ça n'est pas ça qui manque dans ce livre extraordinaire.
J'ai eu vraiment l'impression de lire le livre d'un grand écrivain.

Iain Levison "Tribulations d'un précaire"
Retour à la réalité avec ce livre.
Un jeune homme, une licence de lettres en poche, cherche du travail. Autant dire qu'il est mal parti. Pour lui, il y a 2 catégories de boulot : "ceux pour lesquels" il "n'est pas qualifié" et "ceux dont" il "ne veut pas".
On le suit dans ses différents jobs jusqu'en Alaska.
C'est du vécu, raconté avec beaucoup de recul, beaucoup d'ironie.
J'ai trouvé que cela sonnait très juste. Comment dans le monde du travail il faut jouer un rôle, savoir décoder le langage des employeurs et se la raconter pour accepter l'inacceptable.
A Lire absolument.

Anonyme a dit…

Charif Majdalini "Caravansérail"
"C'est une histoire pleine de chevauchées sous de grandes bannières jetées dans le vent, d'errances et de sanglantes anabases..." C'est ainsi que le narrateur entreprend de raconter la vie haute en couleur de son grand père, Samuel Ayyad.
Samuel est un jeune libanais, cultivé, polyglotte dont le menton et le front le font ressembler à W. Faulkner et qui, se sentant trop à l'étroit dans son pays, décide de partir pour le Soudan, en ce début de xxème siècle. Engagé comme "agent de liaison" par les britanniques, il commence une vie d'aventurier à dos de chameau. Il croise toutes sortes de sultans, de tribus nomades et même une immense caravane
transportant un palais en pièces détachées. Il rencontre T. E. Lawrence, ce chef mythique de la révolte arabe contre les turcs...
C'est un conte fabuleux tout droit sorti des "Mille et Une Nuits". Cela finit comme un conte de fée.
L'écriture est très limpide. Elle a un côté très sage comme pour mieux faire ressortir la folie des hommes. Il y a des mots magnifiques qu'on ne trouve pas toujours dans le dictionnaire.
Bref, j'ai beaucoup aimé.

Anonyme a dit…

Olivier ADAM "a l'abri de rien"

J'ai failli refermer le livre dès les premières pages, peu enthousiasmée par l'écriture et ce que je croyais être une assez banale histoire boulot-métro-dodo
J'ai persévéré, et le style s'est imposé.
Un vrai style, qui traduit les sentiments, les émotions par le langage écrit.
Un tempo dur, haché: il se passe quelque chose entre l'auteur et le lecteur et l'histoire de cette femme qui décroche inexorablement touche profondément.

Dominique BARBERIS "Quelque chose à cacher"
Tout à fait charmée par cette écriture très soignée, très sensible aux choses, aux traces fortes du passé, à la fois réaliste et poétique.
Le rythme du récit est également accrocheur, plein d'aller retours, avec une montée en puissance jusqu'à la psychose que je trouve assez habile.
Le mystère est constamment entretenu,à base de souvenirs, de nostalgie.
On sent les influences de la littérature, de la peinture, du cinéma, bien maîtrisées.
Du grand art, sans esbrouffe, à mon goût
Sur le fond, c'est sans doute rassurant de penser que le mal vient de l'extérieur...mais ce n'est peut-être pas complètement vrai...

Anonyme a dit…

Clémence BOULOUQUE "nuit ouverte"
la narratrice est actrice, elle veut interpréter le rôle de la première femme rabbin "Mlle le rabbin qui soigne les âmes", emportée par la vague d'extermination des juifs.
elle va à sa rencontre et à celle du passé de sa famille (mémoire, culpabilité...). l'auteur mêle à cette occasion assez habilement histoire et fiction.
beaucoup de choses se bousculent, le style enfle, mais parce qu'il est je crois le reflet d'une émotion puissante.

Delphine LE VIGAN "No et moi"
Une sorte de parcours initiatique pour "moi" âgée de 13 ans.
Le sens de la justice , l'impatience de l'engagement de l'adolescence, la trahison des rapports humains.
Le heurt avec le cours des choses.
"Ne renoncez pas" dit le professeur...
Il y a tout cela dans ce bouquin très contemporain, ma foi pas si mal enlevé.

Diane MEUR "Les vivants et les ombres"
C'est la maison qui raconte, elle s'en sort d'ailleurs très bien puisqu'on pourrait presque se croire dans un de ces grands romans russes que l'on a tant lus et relus...
Un peu de romanesque ne fait pas de mal... et même plutôt du bien.

Anonyme a dit…

David Foenkinos "Qui se souvient de David Foenkinos ?"
Je peux déjà l'annoncer, je ne vais pas me souvernir longtemps de cet auteur.
Dès le début, ce livre m'a agacé. Cette phrase par exemple (même si c'est dit avec humour) : "J'étais un auteur Gallimard, le sang de Proust coulait dans mes veines". J'aurais plutôt envie de dire que c'est du cliché à l'état pur qui coule dans ses veines...

Delphine de Vigan "No et moi"
Quand on lit un livre dont on a beaucoup entendu parlé, la lecture n'est malheureusement pas neutre. Cela gâche un peu le plaisir. Cependant j'ai trouvé que c'était un bon petit livre. On sent une certaine profondeur même si elle ne fait qu'affleurer furtivement.
Rien à voir avec Gavalda. Déjà le titre "No et moi", on entend Noé, alors que dans "Ensemble c'est tout", on entend rien à part de la laideur.
A un moment, quand No habite chez la jeune fille, j'ai eu peur de rentrer dans quelque chose de lisse et plein de bons sentiments. Mais heureusement, tout bascule à nouveau. Il y a une force dans ce livre.

Colette Fellous "Plein été".
J'ai été enchantée par le début : un jeune homme donne rendez-vous à une femme dans 10 ans. J'ai été très déçue que ce début, on ne revienne dessus qu'au détour d'une phrase à la fin. Mais c'est sans doute un secret qu'elle garde pour un prochain livre, un secret enfoui dans la magie de l'été.
Car ce livre est un hymne à l'été (alors que "Cendrillon" était un hymne à l'automne), aux secrets que recèle cette saison. L'été "ne triche pas", il dit la vérité, il n'a pas besoin de "fioritures". C'est une "école" qui va de juillet à fin septembre, qui nous enseigne "la splendeur d'être au monde". Le 3ème maître mot de ce récit, après "été" et "secret", c'est le "hasard".
Très très beau livre qu'il faudrait prendre le temps de relire. On peut le lire de plusieurs façons, soit de façon linéaire, soit en butinant. Les phrases sont si belles...

Chantal Pelletier "Paradis andalous"
Une femme qui se rêve "prince" ( et surtout pas princesse) andalous, qui s'intéresse aux "trognes", qui a une force de vie extraordinaire : voilà les éléments enchanteurs de ce livre.
Il est beaucoup question d'arbres dans ce livre : parfois effrayants comme dans "Le roi des aulnes" mais qui sont un symbole de vie. Ils reprennent vie même quand on les croit morts.
Plus j'ai avancé dans la lecture, plus j'ai apprécié ce roman.

Anonyme a dit…

Clara Dupont-Monod "La passion selon Juette".
Très bon sujet, une femme en révolte contre sa condition de femme au XIIème siècle. Et pourtant, je me suis ennuyée comme en lisant la copie d'une très bonne élève. Cela manque de quelque chose, je ne sais pas quoi mais le charme n'opère pas.

Philippe Langenieux-Villard "Le livreur"
Très bon départ, je me suis réjouie un peu trop vite. L'ennui m'a vite gagné (ça doit être les auteurs à nom composé). Le personnage principal, l'écrivain, semble sorti directement du cerveau de l'auteur, telle une idée à l'état brut, sans chair. Il a dû oublier de l'incarner.
C'est l'histoire d'un écrivain qui "refuse d'être un écrivain qui se donne l'impression d'exister pour qu'on parle de lui". Or, dès son second livre, il fait tout pour qu'on parle de lui...J'ai pas compris.

Paul Fournel "Chamboula"
Cela se passe en Afrique, au village Fondamental. Il y a le chef de village, le sorcier, la belle Chamboula, Grandes Cuisses, ... La vie y "est organisée selon les compétences de chacun". Tout y est sujet à palabres. Jusqu'au jour, où arrive SAV (essavé), un blanc qui va tout chambouler.
C'est une fable sur l'intervention de l'homme blanc en afrique. Les deux conceptions de la vie, du côté blanc et du côté noir sont magnifiquement rendues par une histoire savoureuse et une langue très imagée. Il faut le reconnaître : on a un peu honte d'être blanc (un peu beaucoup même) à la lecture de ce livre.
C'est très très bien. Il faut le lire absolument pour l'inclure dans notre sélection. C'est très drôle.

Charles Dantzig "Je m'appelle François."
Après "chamboula", le contraste a été trop grand. Je n'ai pas pu...

Voilà les livres que j'ai adorés, mais personne ne les a lus ou personne ne les a aimés (enfin pratiquement personne) : Yannick Haenel "Cercle", Eric Reinhardt "Cendrillon", Pierre Michon "Le roi vient quand il veut", Philippe Vasset "Un livre blanc", Eric Chevillard "Sans l'orang-outan", Emmanuel Carrère "L'amie du jaguar".
Voilà une liste plus réaliste : Charif Majdalani "Caravanserail", Marie Darrieussecq "Tom est mort", Paul Fournel "Chamboula", Florence Noiville "La donation", Michèle Lesbre "Le canapé rouge".

nic a dit…
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